Attention aux cybercriminels : Ransomware via Quick Assist Windows !
Quick Assist, l’outil de contrôle à distance intégré à Windows, est exploité par les cybercriminels dans le cadre d’une campagne malveillante visant à déployer le ransomware Black Basta. Faisons le point.
Quick Assist : Une fonctionnalité à risque
Quick Assist, ou en français “Assistance rapide”, est une fonctionnalité présente dans Windows 10 et Windows 11 permettant d’offrir un contrôle à distance à son ordinateur. Ceci peut être utile pour une intervention de support informatique, par exemple.
Depuis la mi-avril, les cybercriminels du groupe Storm-1811, un gang financé par le gang de ransomware Black Basta, ont lancé une campagne d’attaques par ingénierie sociale.
“Les cybercriminels abusent des fonctions d’assistance rapide pour mener des attaques d’ingénierie sociale en se faisant passer, par exemple, pour un contact de confiance comme le support technique de Microsoft ou un professionnel de l’informatique de l’entreprise de l’utilisateur cible afin d’obtenir un accès initial à un appareil cible.”, peut-on lire sur le site de Microsoft.
Principe du phishing vocal
Tout commence par l’identification des utilisateurs qui seront pris pour cible par l’intermédiaire de leur adresse e-mail. Les pirates vont inscrire ces adresses e-mails sur des listes d’abonnements afin que les utilisateurs reçoivent beaucoup de spams. Ensuite, les pirates vont contacter l’utilisateur en prétextant vouloir corriger ce problème de réception de nombreux spams.
C’est à partir de là qu’une prise de contact pourra être établie par l’intermédiaire d’un appel téléphonique. Pour piéger l’utilisateur, le pirate se fait passer pour un technicien de l’entreprise ou une personne du support de Microsoft.
Grâce à Quick Assist, ils obtiennent un accès distant à la machine et vont pouvoir demander à prendre le contrôle à distance, dans le but de résoudre ce fameux “problème” de spams.
“L’utilisateur cible n’a qu’à appuyer sur CTRL + Windows + Q et à saisir le code de sécurité fourni par le cybercriminel”, précise Microsoft. En effet, ce raccourci lance immédiatement Quick Assist sur la machine. Mais, leur objectif est bel et bien de déployer un logiciel malveillant sur la machine. Un très bel exemple de phishing vocal.
Conséquences et recommandations de Microsoft
Sur la machine compromise, plusieurs outils sont déployés, notamment ScreenConnect pour avoir la main à distance sur la machine (sans surveillance), Cobalt Strike, ainsi que QakBot, un Cheval de Troie bancaire très utile pour déployer d’autres logiciels malveillants. La dernière étape consiste à déployer le ransomware Black Basta sur le réseau de l’entreprise.
Microsoft recommande de désinstaller ou bloquer Quick Assist sur vos appareils si vous n’utilisez pas cette fonctionnalité. Bien entendu, il est également important de sensibiliser les utilisateurs et de les informer.
Source : www.it-connect.fr