1 novembre 2024

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Australie cherche à extraire plus efficacement les métaux des terres rares pour contrer la Chine

Weipa
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L’extraction de métaux rares tels que le gallium et le germanium à partir des déchets miniers est au cœur d’une initiative de scientifiques australiens. Ces métaux sont essentiels à la fabrication de semi-conducteurs et sont principalement produits en Chine. Cependant, le pays asiatique resserre ses contrôles d’exportation sur ces matériaux, ce qui inquiète les États-Unis et leurs alliés quant à la sécurité de leurs chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs.

Enjeux liés aux métaux rares

La Chine détient actuellement 90% du marché mondial du gallium et 60% du germanium, ce qui lui confère une influence majeure sur ces minéraux nécessaires à la production d’électronique avancée. Malgré l’existence d’autres sources d’approvisionnement en provenance des alliés américains ou de pays non alignés, la Chine bénéficie d’un avantage technologique qui lui permet de produire ces métaux à une pureté et à un coût bien inférieurs, rendant la concurrence difficile pour les autres acteurs du marché.

Les initiatives australiennes

Pour remédier à cette situation, l’Australie, à travers le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), explore des moyens d’extraire ces deux minéraux de ses activités minières actuelles. La production de gallium découle du raffinage de l’alumine à partir du minerai de bauxite, tandis que le raffinage du zinc produit du germanium.

Malgré une courte période de production de gallium au début des années 90 en Australie, celle-ci n’a pas perduré en raison d’une demande insuffisante à l’époque. Cependant, avec une demande mondiale croissante pour des puces toujours plus performantes, le pays pourrait aujourd’hui tirer profit de ces nouvelles opportunités en investissant dans les technologies nécessaires à la production de ces métaux rares.

Perspectives d’avenir pour l’Australie

L’Australie dispose actuellement de cinq raffineries d’alumine en activité, avec une autre ayant suspendu ses opérations plus tôt cette année. En tant que troisième exportateur mondial de zinc, le pays est en mesure d’investir dans des technologies qui lui permettraient d’exploiter les métaux rares à partir de ses opérations existantes.

Outre le fait de fournir une alternative à la Chine pour les États-Unis et leurs alliés, un tel développement permettrait également à l’Australie d’extraire davantage de matériaux de ses activités minières et de raffinage. Cette optimisation de l’extraction des minéraux permettrait de réduire les déchets et d’augmenter la valeur globale des mines du pays.

Source : www.tomshardware.com

  • romain barry portrait redacteur

    Expert en informatique, Romain a une formation en ingénierie informatique et une passion pour les gadgets high tech. Il partage ses connaissances sur les derniers smartphones, les composants matériels et les astuces pour optimiser les performances des PC.

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