Campagne de piratage chinoise contre les infrastructures critiques de Guam: ce que vous devez savoir.
La campagne de piratage chinoise visant l’infrastructure critique de Guam a été révélée par le gouvernement américain, selon Bloomberg. Guam est un avant-poste militaire clé des États-Unis, une base avancée sur l’une des îles Marianne reculées dans le Pacifique. L’opération chinoise est apparemment appelée Volt Typhoon et vise à perturber les opérations militaires et civiles en cas de conflit au sujet de Taïwan. La prétendue campagne se concentre sur l’infiltration des systèmes opérationnels pour préparer d’éventuels actes de sabotage, créant ainsi des vulnérabilités généralisées à Guam.
Des infiltrations discrètes
Volt Typhoon infiltre les systèmes en imitant des utilisateurs légitimes et contrairement aux attaques visant à exfiltrer des données, ce programme vise à prendre le contrôle des infrastructures critiques telles que les systèmes d’eau, les réseaux électriques et de communication. Volt Typhoon opère de manière si discrète que sa détection repose sur l’identification d’anomalies, comme des schémas de connexion irréguliers. C’est ainsi qu’il a été repéré, alors que la Guam Power Authority (GPA), le seul fournisseur d’électricité sur l’île, est devenue un point d’intérêt lorsque les enquêteurs américains ont approché son responsable de la cybersécurité, Melvyn Kwek, pour évaluer une activité réseau inhabituelle en 2022.
Une vulnérabilité potentielle
La GPA fournit environ 20% de son énergie à la marine américaine, ce qui en fait un nœud militaire crucial pour les opérations civiles et militaires et bien sûr un point focal de l’enquête. Guam est géographiquement assez proche de la Chine et son rôle d’accueil de grandes bases militaires américaines dans la région – à proximité du Japon, de Taïwan et des Philippines – amplifie son importance stratégique. Cela crée une vulnérabilité potentielle pour les cyberattaques visant à paralyser les services publics et à perturber les opérations militaires dans le Pacifique pour l’armée américaine.
Le rapport source indique que certains grands noms tels que Docomo Pacific, une filiale de NTT Docomo du Japon, continuent de se remettre d’attaques. Les chercheurs de Microsoft ont d’abord repéré des traces de Volt Typhoon en 2021 lors d’une enquête sur une cyberattaque au port de Houston. Des enquêtes plus poussées ont révélé de multiples intrusions, y compris dans des réseaux fédéraux qui étaient précédemment considérés comme sécurisés.
Des mesures de sécurité renforcées
Des agences fédérales telles que le FBI, la NSA et la Garde côtière ont depuis déployé des équipes à Guam, installant des systèmes de surveillance sur les réseaux énergétiques, les ports et les réseaux de télécommunications. Malgré ces efforts, la nature décentralisée de l’infrastructure de Guam, gérée en grande partie par des entités privées, complique les défenses coordonnées. Cela rend les choses difficiles, tout comme la résistance et la méfiance locales qui retardent la mise en place de mesures de sécurité complètes.
Par exemple, la GPA a refusé les offres de Mandiant, filiale de Google, pour la surveillance des réseaux, invoquant des inquiétudes concernant la surveillance externe. De plus, les sociétés de télécommunications rivales à Guam se méfient de rendre publiques leurs vulnérabilités, elles ont donc résisté à la collaboration lors d’une visite du Congrès en 2024, selon le rapport de Bloomberg.
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Source : www.tomshardware.com