Hygon sous-performe les CPU AMD Zen: quelle suite?
Aperçu des performances des serveurs basés sur le processeur Hygon
Performances médiocres des processeurs Hygon sur Geekbench
Un rack composé de deux processeurs serveur Hygon a été repéré sur le navigateur Geekbench, présentant une exécution du nouveau benchmark basé sur l’IA de Geekbench. Les résultats obtenus par la configuration dual-CPU ont été décevants dans le benchmark AI de Geekbench. La performance en simple précision était de 1 412 points, en demi-précision de 531 points et en quantification de 1 523 points. Les deux CPUs fonctionnaient à une fréquence de base de 3GHz et étaient associés à 64 Go de mémoire vive.
Comparaison avec d’autres processeurs
En comparaison, le processeur mobile quadricœur Core i7-6700HQ de Skylake d’Intel, vieux de près de 10 ans, était à peine moins performant que les deux processeurs 32 cœurs d’Hygon, avec respectivement un score de 1 113 points en simple précision, 589 points en demi-précision et 1 394 points en quantification. Comparé à un processeur beaucoup plus moderne, le rack serveur basé sur Hygon est nettement surpassé par du matériel CPU de bureau de gamme moyenne. Par exemple, un utilisateur de Ryzen 5 7600X a obtenu un score de 3 542 points en simple précision, 1 686 points en demi-précision et 6 281 points en quantification, soit une amélioration des performances de 2,5 à 4 fois par rapport aux processeurs serveur Hygon, malgré un nombre de cœurs beaucoup plus faible.
Nous ne pouvons pas confirmer le modèle exact de processeur Hygon testé, mais en tout cas, Hygon n’utilise que l’architecture Zen originale d’AMD datant de 2017 pour tous ses processeurs serveur. C’est pourquoi les processeurs d’Hygon souffrent d’un sérieux déficit de performance par rapport à tous les processeurs modernes, malgré un grand nombre de cœurs.
Hygon étant un fabricant de puces chinois sans usine, en raison des sanctions américaines, il ne peut pas utiliser autre chose que l’architecture Zen originale d’AMD (du moins pour le moment), ce qui est le point faible de l’entreprise en termes d’améliorations de performance concurrentielles générationnelles. La seule façon qu’il ait trouvée pour booster les performances est d’ajouter plus de cœurs à ses CPUs et plus de CPUs à sa plateforme, ce qui aide effectivement à augmenter les performances multi-cœurs, mais ne contribue pas de manière significative à d’autres domaines tels que l’IPC monocœur et les goulets d’étranglement liés à la latence, sans parler du fait de manquer les derniers jeux d’instructions CPU comme AVX-512.
Source : www.tomshardware.com