La Russie prévoit une explosion de l’utilisation de supercalculateurs
La Russie envisage de stimuler l’utilisation des supercalculateurs en offrant des subventions aux entreprises qui les louent, d’après CNews. Cette initiative encouragera les entreprises et les institutions de recherche à adopter l’informatique haute performance. Avec l’arrivée de nouveaux supercalculateurs au cours des prochaines années, la Russie pourrait augmenter sa puissance de calcul de dix fois d’ici 2030. Cependant, il n’est pas clair comment la Russie prévoit de construire des supercalculateurs, car des entreprises comme AMD, Intel et Nvidia ne peuvent pas vendre leurs processeurs AI et HPC les plus performants à des entités russes. Le ministère du Développement numérique apportera un soutien financier aux organisations utilisant des supercalculateurs pour des tâches telles que la formation en intelligence artificielle et la simulation de processus complexes, comme la modélisation moléculaire.
Des subventions pour promouvoir l’informatique de pointe
Actuellement, les supercalculateurs russes sont très recherchés par les centres de recherche, notamment dans des domaines nécessitant une grande puissance de calcul. Selon les experts, ce programme de subventions sera particulièrement précieux pour les laboratoires scientifiques qui dépendent des supercalculateurs pour diverses charges de travail de simulation. Les entreprises bénéficieront également de ces subventions pour supercalculateurs, en particulier dans des secteurs spécialisés impliquant une conception complexe et une optimisation des processus.
Surmonter les obstacles financiers
Le coût élevé de l’acquisition et de l’exploitation des supercalculateurs constitue un obstacle majeur pour les petites entreprises. Les projets d’IA nécessitent des ressources de GPU en calcul valant des millions de dollars, que la plupart des startups ne peuvent se permettre. Ces subventions visent à abaisser les barrières financières, permettant aux plus petites entreprises d’accéder à une technologie avancée et de faire évoluer leurs innovations.
Malgré les investissements existants, la Russie a une énorme demande non satisfaite en puissance de calcul pour développer des produits tels que des polymères et des composites, ce qui pourrait coûter des millions de dollars au marché chaque année. Ce manque de ressources freine l’innovation dans des domaines nécessitant des simulations et des calculs avancés.
Renforcer les capacités de HPC en Russie
Des institutions comme l’Université ITMO, même avec des systèmes de supercalcul installés récemment, rencontrent des défis pour répondre à leurs besoins croissants. La demande de formation de modèles d’IA fondamentaux dépasse largement leurs capacités actuelles, confirmant la nécessité d’améliorer les capacités de HPC dans le secteur académique russe.
Les grandes entreprises russes telles que Yandex, Sber, l’Université d’État de Moscou et MTS possèdent actuellement les supercalculateurs les plus performants du pays. Des machines comme Lomonosov 2 et Christofari fonctionnent déjà à pleine capacité, Sber et Yandex formant leurs modèles d’IA, tandis que l’Université d’État de Moscou utilise sa machine pour des tâches scientifiques.
Objectif d’une augmentation de dix fois d’ici 2030
Lors de son discours à l’Assemblée fédérale fin février 2024, le président russe a appelé à une augmentation de dix fois des performances des supercalculateurs russes d’ici 2030. Pour soutenir cette croissance, le gouvernement prévoit également de rembourser les entreprises construisant des supercalculateurs pour la formation en IA des coûts associés à leur raccordement au réseau électrique.
Obstacles potentiels à surmonter
Une incertitude réside dans la façon dont les entités russes prévoient d’acquérir de nouveaux supercalculateurs, compte tenu des restrictions imposées par les États-Unis sur la vente de supercalculateurs et de pièces d’IA à des entités russes et chinoises. Une solution potentielle serait pour les entités russes d’obtenir des processeurs comme le Nvidia H100 ou H200 en les faisant passer par des pays tiers, tels que la Chine ou les Émirats arabes unis. Cependant, le fait de faire passer clandestinement des milliers de processeurs est une tâche difficile et coûteuse.
Source : www.tomshardware.com