La stratégie minérale canadienne pour l’avenir de la technologie
Le gouvernement canadien a publié son Rapport annuel 2024 sur la Stratégie canadienne des minéraux critiques, mettant en lumière les progrès et les projets futurs que la nation a réalisés pour étendre son industrie minière afin de produire des minéraux critiques, y compris des terres rares. Le EE Times indique que le Centre d’Excellence en Minéraux Critiques du Canada au sein de Ressources naturelles Canada travaille “pour identifier et soutenir des projets stratégiques au sein de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs.”
Minéraux Critiques au Canada
Le rapport définit un minéral critique comme étant un minéral dont la chaîne d’approvisionnement est menacée et qui doit avoir une chance raisonnable d’être produit dans le pays. De plus, il doit répondre à un ou plusieurs des critères suivants : il est essentiel pour l’économie et la sécurité nationale canadienne, il est nécessaire pour que le Canada atteigne son objectif de neutralité carbone, et il permet au pays d’être un partenaire stratégique et durable dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Actuellement, il y a 34 minéraux critiques sur la liste canadienne, mais les six suivants sont une priorité pour le gouvernement : le lithium, le graphite, le nickel, le cobalt, le cuivre et les terres rares.
Problématique des Minéraux Critiques
Les minéraux de terres rares sont utilisés pour fabriquer les dernières puces, mais, comme leur nom l’indique, ils ne sont pas aussi abondants que d’autres minéraux comme le silicium ou le fer. Les tensions croissantes entre la Chine et le reste du monde occidental ont même poussé cette dernière à resserrer les contrôles à l’exportation pour ses approvisionnements en ces éléments essentiels, entraînant une augmentation des prix de ces produits. Cela a incité d’autres pays comme l’Australie à trouver des sources alternatives pour ces produits afin d’aider à soulager la pénurie d’approvisionnement et maintenir la production de semi-conducteurs.
Cependant, un cadre de l’industrie estime que cette démarche est trop tardive pour le Canada, notant qu’ouvrir une nouvelle mine dans le pays prend au moins 10 à 15 ans en raison des réglementations strictes. Le PDG de CMC Microsystems, Gordon Harling, a déclaré à titre personnel que les États-Unis, la Chine et l’Australie ont déjà pris de l’avance dans la production et sont “beaucoup moins susceptibles de ralentir les choses pour des raisons environnementales” par rapport au Canada. Il a ajouté, “Autre problème, une nouvelle chimie des batteries pourrait apparaître à tout moment, ce qui élimine le besoin de lithium.”
Néanmoins, il existe une demande mondiale croissante pour ces éléments, principalement parce que nous comptons sur eux pour produire nos technologies de prochaine génération. Tout comme l’humanité comptait autrefois sur le bronze et le fer pour avancer, nous comptons désormais sur ces minéraux critiques pour faire progresser notre société. La menace de la géopolitique mondiale sur la chaîne d’approvisionnement de ces éléments essentiels signifie que nous avons besoin de ressources aussi nombreuses que possible. Cela nous aidera à éviter les pénuries comme celles que nous avons connues lors du pic de la Pandémie mondiale de 2020.
Source : www.tomshardware.com