L’impact désastreux du travail en IA pour les employés au Kenya
Les travailleurs kényans ne s’attendaient pas à être surchargés, sous-payés et maltraités lorsqu’ils ont été attirés par des entreprises américaines proposant des emplois dans le domaine de l’IA.
Pourquoi les géants de la tech viennent au Kenya
L’intelligence artificielle est souvent présentée comme une menace pour les emplois humains, mais pour l’instant, elle crée également des emplois. Il existe une main-d’œuvre mondiale croissante de millions de personnes qui travaillent dur pour faire fonctionner l’IA. Nairobi, au Kenya, est l’un des principaux pôles de ce travail. Le taux de chômage est très élevé, en particulier parmi les jeunes.
Chaque année, un million de jeunes entrent sur le marché du travail, et le gouvernement kenyan attire des géants de la tech comme Microsoft, Google, Apple et Intel en proposant des incitations financières. Le président William Ruto a fait la promotion du Kenya comme une “Silicon Savannah” – technologiquement avancé et connecté numériquement.
Ce que font les “humains dans la boucle” avec l’IA
Naftali Wambalo, un père de famille diplômé en mathématiques, travaille à Nairobi dans le domaine émergent de l’intelligence artificielle. Il fait partie des “humains dans la boucle” qui trient, étiquettent et analysent des données pour entraîner et améliorer l’IA pour des entreprises comme Meta, OpenAI, Microsoft et Google.
Les humains dans la boucle passent huit heures par jour devant un écran à étudier des photos et des vidéos, dessiner des cadres autour des objets et les étiqueter pour apprendre aux algorithmes d’IA à les reconnaître.
Pratiques de travail déloyales
Ce qui semblait être un billet pour l’avenir s’est rapidement révélé être tout le contraire pour certains humains dans la boucle. Ils affirment avoir été exploités. Ces emplois offrent peu de stabilité – certains contrats n’offrent un emploi que pour quelques jours, d’autres hebdomadairement ou mensuellement. Les lieux de travail sont comparés à des ateliers de la sueur où des ordinateurs remplacent les machines à coudre.
Les membres du personnel dans la boucle gagnent entre 1,50 et 2 dollars de l’heure. Ils sont employés par des sociétés de sous-traitance américaines.
L’impact mental de la formation à l’IA
Les travailleurs affirment que certains projets pour Meta et OpenAI leur ont également causé des dommages mentaux. Certains d’entre eux poursuivent SAMA et Meta pour des “conditions de travail déraisonnables” ayant provoqué des problèmes psychologiques. Ces employés réclament un environnement de travail sûr, des salaires équitables et un accès à un accompagnement en santé mentale.
Les grandes entreprises de technologie s’engagent à offrir des conditions de travail sûres, y compris des salaires équitables et un accès à un accompagnement en santé mentale.
Source : www.cbsnews.com
