Nouvelles restrictions américaines sur les puces AI : la Chine en difficulté
Les tensions entre les gouvernements des États-Unis et de la Chine ne cessent de s’aggraver. Récemment, les autorités américaines ont enquêté sur une possible campagne de piratage des plateformes de télécommunications du pays. Maintenant, les États-Unis imposent de nouvelles restrictions sur l’expédition de puces vers la Chine.
Nouvelles restrictions commerciales américaines visent à couper l’accès de la Chine aux puces IA
Le nouvel ensemble de restrictions empêche jusqu’à 140 entreprises américaines d’exporter des semi-conducteurs vers des entreprises chinoises. Selon des informations non officielles, la décision pourrait être une réaction au contournement réussi par Huawei des restrictions pour obtenir des puces IA fabriquées avec une technologie américaine. Le géant chinois se serait apparemment tourné vers des sociétés tierces pour cela. Ainsi, les États-Unis pourraient étendre la portée des restrictions pour éviter des situations similaires à l’avenir.
La nouvelle initiative de Washington semble viser à empêcher la Chine de recevoir des puces IA, qu’elle pourrait utiliser pour renforcer son pouvoir militaire. En fait, elle interdit spécifiquement l’expédition de puces de mémoire à bande passante élevée (HMB). Ces puces sont couramment utilisées dans le matériel dédié à l’entraînement de l’IA. Les restrictions affectent également 24 autres outils de fabrication de puces et trois logiciels. C’est la troisième fois en trois ans que l’administration Biden a intensifié les restrictions commerciales de puces contre la Chine.
Les restrictions signifient que les entreprises devront demander une licence pour faire affaire avec des entreprises chinoises. Mais Washington tend depuis un certain temps à révoquer les licences plutôt qu’à les accorder.
Un nouveau coup potentiel pour Huawei
Il est à noter que les restrictions américaines n’affectent pas uniquement les entreprises américaines. Elles impactent également les entreprises qui utilisent la technologie américaine pour fonctionner. Par exemple, ASML, une marque néerlandaise qui fournit des machines de lithographie pour la production de puces, est sur la liste. ASML a déclaré que les nouvelles restrictions n’affecteront pas ses prévisions financières. La société avait déjà cessé d’envoyer des machines de lithographie modernes en Chine. Cependant, ASML devra cesser d’envoyer des technologies plus anciennes, telles que les machines de lithographie à ultraviolet profond (DUV).
Selon les rapports, SMIC utilise des machines DUV pour produire des puces. SMIC est l’entreprise chinoise qui fabrique les puces Kirin de Huawei. Après tout, les restrictions empêchent Huawei de commander la production de puces auprès de TSMC et de Samsung Foundry.
Les usines de SMIC avaient déjà du mal à produire en masse des puces 7 nm et n’avaient pas pu déployer des tranches de 5 nm faute d’accès à des machines modernes. Il reste à voir si les nouvelles restrictions auront également un impact négatif sur la fabrication des puces Kirin. Un rapport antérieur suggérait que les puces de prochaine génération de Huawei resteront sur le processus 7 nm obsolète, et que les nouvelles restrictions pourraient aggraver la situation.
Source : www.androidheadlines.com
