OpenAI envisageait l’acquisition de Cerebras pour réduire sa dépendance à Nvidia
OpenAI envisageait un temps d’acquérir Cerebras, une entreprise de fabrication de puces d’IA en passe de devenir publique, selon de nouveaux documents juridiques.
Historique de l’acquisition envisagée par OpenAI
En 2017, OpenAI a envisagé d’acquérir Cerebras, une entreprise de fabrication de puces d’IA en pleine croissance. Dans un email adressé au PDG de OpenAI, Sam Altman, ainsi qu’à Elon Musk, l’un des cofondateurs et ex-chef scientifique de OpenAI, Ilya Sutskever, a proposé l’idée d’acheter Cerebras via Tesla, la société de véhicules électriques de Musk. À l’époque, Musk était financièrement impliqué dans OpenAI et exerçait une certaine influence sur sa direction.
Dans un email antérieur daté de juillet 2017, Sutskever mentionne plusieurs tâches liées à Cerebras : “Négocier les termes de la fusion avec Cerebras” et “Plus de due diligence avec Cerebras”. Toutefois, l’accord de fusion ne s’est finalement pas concrétisé, bien que les raisons exactes ne soient pas claires dans les documents fournis.
La situation actuelle de Cerebras
Basée en Californie, Cerebras développe du matériel sur mesure pour exécuter et entraîner des modèles d’IA, affirmant que ses puces sont plus rapides et plus efficaces que les offres phares de Nvidia pour les charges de travail d’IA. Avec 715 millions de dollars de fonds de capital-risque, Cerebras cherche à doubler sa valorisation de 4 milliards de dollars par le biais d’une introduction en bourse. Cependant, la société est confrontée à des défis importants, notamment une forte dépendance à un seul client, G42, ainsi que des préoccupations politiques concernant les liens passés de G42 avec la Chine. De plus, le PDG de Cerebras, Andrew Feldman, a un passé controversé, ayant plaidé coupable de contournement des contrôles comptables lorsqu’il était vice-président de la société publique Riverstone Networks.
Implications potentielles de l’acquisition envisagée
Si l’acquisition avait eu lieu, cela aurait pu bénéficier aux deux entreprises. Cerebras aurait évité les difficultés liées à une introduction en bourse délicate, tandis que OpenAI aurait pu disposer d’une ressource vitale dans sa course à la construction de puces internes. En effet, OpenAI cherche depuis longtemps à réduire sa dépendance à Nvidia et mise sur des puces maison pour réduire les coûts de formation, d’ajustement et d’exécution des modèles. Délaissant l’idée d’établir un réseau d’usines de fabrication de puces, OpenAI s’est tourné vers la constitution d’une équipe de concepteurs et d’ingénieurs en puces, collaborant avec des sociétés de semi-conducteurs pour créer une puce IA opérationnelle d’ici 2026.
Source : techcrunch.com