3 juillet 2024

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Plateforme Neuroplatform de FinalSpark : accès en ligne à des neurones biologiques. Reduisons la consommation d’énergie informatique.

World's first bioprocessor uses 16 human brain organoids for ‘a million times less power’ consumption than a digital chip
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Une innovation suisse révolutionne le monde de l’informatique avec des organoïdes cérébraux en ligne

Une révolution dans le domaine de l’informatique grâce aux organoïdes cérébraux en ligne

Une startup suisse spécialisée en biocomputing a lancé une plateforme en ligne offrant un accès à distance à 16 organoïdes cérébraux humains. Le Neuroplatform de FinalSpark est présenté comme la première plateforme en ligne au monde offrant un accès à des neurones biologiques in vitro. Cette innovation est également vantée pour sa consommation énergétique nettement inférieure à celle des processeurs numériques traditionnels.

Caractéristiques et fonctionnalités du Neuroplatform de FinalSpark

Le Neuroplatform de FinalSpark a la capacité d’apprendre et de traiter des informations, tout en réduisant considérablement l’impact environnemental de l’informatique grâce à sa faible consommation énergétique. En effet, une étude récente a révélé qu’environ 10GWh d’énergie ont été nécessaires pour former un seul LLM comme GPT-3, soit environ 6 000 fois la consommation d’énergie moyenne d’un citoyen européen sur une année entière.

L’opération du Neuroplatform repose actuellement sur une architecture qui peut être qualifiée de “wetware” : une combinaison de matériel, de logiciel et de biologie. L’innovation principale de cette plateforme réside dans l’utilisation de quatre réseaux d’électrodes multiples (MEAs) abritant des tissus vivants – les organoïdes, des masses cellulaires en 3D de tissu cérébral.

Chaque MEA contient quatre organoïdes, interfacés par huit électrodes utilisées à la fois pour la stimulation et l’enregistrement. Les données sont transmises via des convertisseurs analogiques-numériques (contrôleur Intan RHS 32) avec une fréquence d’échantillonnage de 30 kHz et une résolution de 16 bits. Ces caractéristiques architecturales clés sont soutenues par un système de support de vie microfluidique pour les MEAs, ainsi que des caméras de surveillance. Enfin, une pile logicielle permet aux chercheurs d’entrer des variables de données, puis de lire et d’interpréter la sortie du processeur.

FinalSpark a donné accès à sa plateforme informatique à distance à neuf institutions pour aider à stimuler la recherche et le développement en bioprocessus. En collaboration avec ces institutions, l’objectif est de créer le premier processeur vivant au monde. De plus, déjà trois douzaines d’universités sont intéressées par l’accès à Neuroplatform.

Accessibilité à la plateforme et durée de vie des organoïdes biologiques

Pour accéder au Neuroplatform, les institutions éducatives sont invitées à s’abonner pour 500 $ par mois et par utilisateur. Contrairement aux puces en silicium qui peuvent durer des années, voire des décennies, les structures neuronales des bioprocessus ont une durée de vie limitée et sont uniquement “adaptées aux expériences se déroulant sur plusieurs mois”, selon FinalSpark. Initialement, les MEAs de l’entreprise ne duraient que quelques heures, mais des améliorations apportées au système ont permis d’atteindre une durée de vie des organoïdes d’environ 100 jours.

Source : www.tomshardware.com

  • Romain Barry

    Expert en informatique, Romain a une formation en ingénierie informatique et une passion pour les gadgets high tech. Il partage ses connaissances sur les derniers smartphones, les composants matériels et les astuces pour optimiser les performances des PC.

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