Programme Dyna-Soar : un potentiel perdu dans l’histoire spatiale – Découvrez pourquoi.
Opportunité perdue : le programme X-20 Dyna-Soar
Le programme X-20 Dyna-Soar est souvent considéré comme l’une des plus grandes opportunités manquées de l’histoire des vols spatiaux habités. Dérivé du programme WS-464L, Dyna-Soar avait un grand potentiel d’utilisation en tant que plateforme spatiale militaire ainsi que laboratoire scientifique civil. Contrairement aux capsules Mercury, Gemini et Apollo précédentes qui étaient des véhicules à usage unique revenant sur Terre sous un système de parachute, le X-20 était un véhicule à ailes, capable d’atterrir sur des pistes spécifiques, puis rénové et réutilisé.
Phase de test du X-20 Dyna-Soar
La première phase du programme d’essais en vol du X-20 consistait à larguer le véhicule depuis de hautes altitudes depuis un avion porteur B-52C pour tester la manipulation aérodynamique atmosphérique du véhicule, ainsi que développer les techniques d’atterrissage à la base aérienne d’Edwards, en Californie. La deuxième phase des tests impliquait l’envoi du X-20 lors de missions d’essais de vol spatiaux en orbite, pilotés et non pilotés, propulsés par une fusée Titan III, laissant ainsi un grand fossé dans la progression standard des tests en vol. La division Convair de General Dynamics a proposé de réaliser des vols d’essai suborbitaux en utilisant un propulseur Little Joe II.
Le propulseur Little Joe II
Le Little Joe II était un propulseur de fusée à propergol solide en grappes conçu en versions non guidées et contrôlables. Le véhicule pouvait accueillir de un à sept moteurs-fusées solides Aerojet Algol 1D d’un diamètre de 40 pouces et d’une poussée de 100 000 livres. Avec des modifications mineures, le lanceur amélioré (IPLV) pouvait accueillir les moteurs Algol IIA d’un diamètre de 44 pouces.
Les essais proposés par Convair
Convair a proposé de réaliser des essais en vol du combinaison Dyna-Soar/Little Joe II sur une plage de lancement terrestre entre la base aérienne d’Edwards, en Californie, et le champ de tir de missiles de White Sands, au Nouveau-Mexique. Le lancement depuis la base d’Edwards offrait un lac asséché en cas de lancement avorté et d’atterrissage d’urgence. L’instrumentation de plage était déjà en place sur les deux sites, ce qui permettait de limiter les coûts de support de plage.
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Source : www.edwards.af.mil